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La construction du canal débutera en 1811 mais après l'exil de Napoléon ce n'est qu'en 1824 que les travaux commenceront réellement. Ceux-ci souvent pénibles s'achèveront en 1842 avec la construction de 237 écluses. L'arrivée du chemin de fer et de l'automobile fera qu'après la "grande guerre" le canal tombera peu à peu en désuetude. La construction en 1923 du barrage de guerledan achèvera l'ère du transport maritime entre Nantes et Brest. Aujourd'hui seul le tourisme est le véritable moteur de la renaissance du canal. |
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le canal a une longeur de 364 kilometres. 20 pourcent de cette longueur est canalisée, le reste est composé de huit rivières canalisées. Il s'agit de l'Erdre, l'Isac, l'Oust, le Blavet, le Doré, le Kergoat, l'Hyères et l'Aulne. Il possède 237 écluses pour une dénivellation totale de 555 mètres. Les trois canaux de jonction entre ces différentes rivières sont respectivement le Bief du bout du bois qui relie l'Erdre à l'Isac et qui est alimenté par l'étang de vioreau, Le Bief d'Hilvern qui relie l'Oust au Blavet alimenté par le barrage de bosméléac et celui de Glomel qui relie le Blavet et l'Aulne alimenté par l'étang du korong. Le canal commence par une écluse maritime celle de St félix près de Nantes et se termine par une autre écluse maritime, celle de Guily-Glaz. Il traverse la loire atlantique, l'Ille et vilaine, le morbihan, les côtes d'Armor et le Finistère. |
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Samedi 8 Juin 2002 | ||
le récit qui suit n'a rien d'un road book, il'sagit simplement du carnet de bord rempli chaque soir à l'étape du jour : ca y est, après une semaine d'attente, le grand jour est arrivé. On est au top, le titi ne dit rien pendant le parcours jusqu'a Nantes, sans doute est elle en pleine concentration : elle nous avouera plus tard qu'elle pensait surtout à la météo. Enfin après un voyage sans encombre sous le soleil on arrive à Nort sur Erdre avec le crachin mais le moral est bon. Nous apprenons par le loueur de bateaux qu'il n'y a pas de halage sur l'erdre et que le départ (officiel) du canal doit se faire au moulin de Quiheix. Apres un petit courrier à christian et jacqueline on se rend aussitôt sur la ligne de départ. Là, c'est le premier chargement des vélos et après quelques photos on laisse lionel (notre chauffeur) rentrer à Dinan. Cinq minutes de crachin au départ et puis après le temps tourne carrément au grand beau. Nous pique-niquons sur le bord du canal, les écluses sont fleuries et bien entretenues. Notre première journée sera courte, on s'arrête à blain après 31 kms. On s'installe au camping du château sur le bord du canal, le site est magnifique. On rencontre des anglais qui eux font le canal dans l'autre sens, c'est à dire que pour eux c'est la dernière soirée avant l'arrivée. Ils nous apprennent que la météo n'a pas été clémente avec eux. On va faire un tour en ville et faire quelques courses au champion. C'est la fête du "sourire" dans la ville, espérons que ce sera un bon présage pour la suite du périple. Après un diner à la pizzeria et un orage terrible pendant le repas on rentre au camping. Visite du château où a lieu un mariage et nous rentrons faire un gros dodo. Globalement la journée s'est bien passée, pourvu que ca dure. |
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Dimanche 9 Juin 2002 | ||
Après un dernier salut à nos amis anglais qui breakfastent nous partons pour notre deuxième journée d'expédition sous un soleil un peu pâle. Comme c'est dimanche nous rencontrons pas mal de pecheurs le long des berges. L'accalmie aura été de courte durée car un léger crachin commence a tomber. Nous déjeunons à Guenrouet sur le bord du canal dans une cabane aménagée pour les randonneurs. Une fois le ravitaillement effectué nous partons confiants, hélas pas pour longtemps, il faut s'arreter pour mettre les cirés car il commence à pleuvoir serieusement. Cet arrêt nous permettra de voir une biche postée à 50 metres de nous sur le halage. Nous fonçons jusqu'a Redon pour se sécher au camping municipal. Mais là, stupéfaction, il est fermé et n'ouvre qu'en juillet. Grosse colère on file jusqu'a la mairie où se déroulent les élections et on s'engueule avec le sbire derriere le bureau qui comme d'habitude ne peut rien faire pour nous. Nouveau départ sous une pluie battante pour trouver un camping. Avant l'Ile aux pies on rencontre un gars du cru qui connait un camping mais il faut faire un petit détour et un peu de marche. Résultat des courses, 30 kms pour trouver le fameux camping fermé et tout cela sur un parcours vtt au ras des falaises. Retour et cette fois on suit le halage, on se retrouve quelques kilometres plus loin à la base nautique de l'ile aux pies. Il y a un bistrot et là le moral devient tout de suite meilleur. Les patrons sont supers sympas, on dîne avec eux (gros steak frites ) ils nous proposent même de sècher notre linge. Nous montons enfin au camping à Saint Vincent sur Oust où nous prenons une bonne douche, chaude cette fois ci et plantons la toile le plus loin possible de l'entrée car le type en caravane est paraît-il un exibitionniste. Bilan de la journée une biche, des hérons, des écureuils, beaucoup de pluie et de fatigue. Trajet de 80 kilometres.
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Lundi 10 Juin 2002 | ||
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Départ du camping à 09h00 sans payer puisque nous n'avons pas vu de gardien. Le temps est incertain et quelques kilometres après le départ il nous faut remettre les vêtements de pluie car le crachin est tenace et de plus le vent est de la partie. Le chemin de halage est par endroits assez défonce. Les bords sont souvents couverts de magnifiques rhododendrons sauvages. On fait les courses à Saint Congard et continuons un peu pour déjeuner face à la magifique ville de Malestroit. Les écluses sont superbes, bien entretenues et bien fleuries. L'apres midi est calme sous un soleil un peu pâle. Au Roc saint André on change de côté de halage et là on rencontre un chasseur de ragondins qui nous parle de son boulot et nous montre une de ses prises. La bête est assez impressionnante. Le halage est parfois complètement effondré suite aux galeries creusées par ces ragondins. Bref nous arrivons sans encombre dans la superbe ville de josselin. Nous filons vite au camping à 3km à la sortie de la ville sur le bord du canal. Après le champion on teste le super U ou l'on achète du dégrippant pour les vélos car la pluie ne les a pas épargnés. Nous dînons dans une crèperie près de la cathédrale, le repas est très copieux et nous remet le moral au beau fixe malgré le crachin. Etape de 70 kilomètres. |
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Mardi 11 Juin 2002 | ||
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Après une nuit assez arrosée nous reprenons notre périple, le temps reste couvert. Le repas se fait à Rohan sous une pluie soutenue, nous y apprenons que la France vient de se faire éliminer du mondial, alors ça c'est le cadet de nos soucis. Nous croisons deux tandems et quatre cyclistes qui font aussi le canal. Nous avons une suite impressionnante d'écluses mais là changement de décor, les maisons d'éclusiers sont presque toutes abandonnées, les autres restent moins bien entretenues qu'en Loire Atlantique. Nous rencontrons un étrange bateau ramasseur d'algues, le skipper nous dit qu'il ramasse les élodées une fois par an pour éviter qu'elles n'envahissent le canal. Plus loin nous dépassons un marcheur qui fait aussi le canal, cela fait 7 jours qu'il est parti, quel courage ...... nous arrivons à Pontivy mais là surprise le camping est dévaste et monopolisé par quatres caravanes de roms. Apres explications à l'office du tourisme nous repartons vers Saint Aignan et Guerlédan que nous contournerons par le sud. Les côtes après Saint Aignan ont un fort pourcentage et nous arrivons à l'anse de Sordan à 19h00. Le titi commence a souffrir mais le repas au resto du lac lui remet du même coup les mollets, l'estomac et le moral en place. Le resto avec vue sur le lac est vraiment super. Etape 83 kilomètres. |
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Mercredi 12 Juin 2002 | ||
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A 08h00 le lever est plutot humide il a plu toute la nuit, nous repartons sous le crachin vers Gouarec via l'abbaye de beausejour. Là, nous faisons nos achats et bizarrement un grand soleil apparaît, il ne nous quittera pas jusqu'a Carhaix. Le halage est néanmoins boueux. Nous passons beaucoup d'écluses abandonnées, certaines portions sont même à sec et nous descendons dans le canal pour nous photographier devant les portes, nous sommes impressionnés par la grosseur des coquillages qui se trouvent dans le fond. Plus loin nous empruntons la tranchée de Glomel et nous arrêtons à chaque panneau pour lire la vie des bagnards qui ont construits cette portion dans des conditions dantesques. Nous quittons le canal pour remonter sur carhaix et arriver au camping. Le soir nous allons en ville et achetons le guide du canal (il est temps, il ne nous reste qu'une étape), et ensuite nous dînons dans une inévitable pizzeria mais nous innovons puisque nous testons la pizza à l'andouille et la créole. Ensuite nous rentrons et avant de faire dodo nous visitons le gentil parc animalier qui se trouve à l'entrée du camping. Etape de 68 kilomètres . |
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Jeudi 13 Juin 2002 | ||
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Malgré la côte qui rejoint carhaix le départ se fait dans la bonne humeur, le coup de pédale semble plus léger, le soleil brille déjà. Théoriquement cela doit être notre dernière étape. Nous rejoignons le canal au port de Carhaix. Après quelques kilomètres nous arrivons sur l'Aulne puis c'est Chateauneuf du Faou, ville qui des berges ressemble à Dinan avec son port. Nous prenons notre dernier déjeuner sur le halage. L'Aulne est plus large et très sinueuse. Nous apercevons quelques tortues de floride qui ont été abandonnées là, certaines sont déjà très grosses. Le reste du parcours n'est qu'une formalité, certaines portions du halage ont été bitumées. On arrive à Chateaulin et on décide de s'installer au camping municipal au bord de l'eau. On ira jusqu'à la dernière écluse demain. On monte la toile et on profite du soleil avant le diner en ville. On touche enfin au but. Etape 85 kilomètres . |
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Vendredi 14 Juin 2002 | ||
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Après une bonne nuit et une grasse matinée, on va s'acheter des chaussures car les notres sentent le renfermé. On teste le leclerc pour nos achats (c'est promis nous ferons prochainement un comparatif des supermarches). L'après midi on reprend les vélos et on fait les quelques kilomètres qui nous séparent de la dernière écluse de Guily glaz, après c'est la mer. Titi pose fièrement devant l'écluse (voir photo). Le périple est achevé. Nous rentrons à Chateaulin que nous visitons à pied cette fois. Demain notre chauffeur sera là et ce sera le retour vers Dinan. |
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Des souvenirs impérissables d'une semaine de calme et de détente malgré le parcours. On est prêts à repartir... |
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